Une politique ambitieuse du logement

La crise du logement sévit partout dans le pays. La ville de Huy n’est pas épargnée. Alors que la demande de logements augmente, le prix augmente et la qualité baisse… C'est ça la loi du marché. À Huy, il y a au moins trois grands problèmes avec le logement : les loyers sont trop élevés, il n’y a pas assez de logements sociaux, et il y a beaucoup de logements inoccupés. Pour le PTB, la commune doit jouer son rôle de pouvoir public et prendre en mains le problème des logements. Pouvoir être bien logé avec un loyer accessible et dans un habitat de qualité est une priorité.

Ce que nous voulons :

  • Augmenter le nombre de logements publics et sociaux à Huy.
  • Aide à la rénovation pour les logements vides depuis plus de 3 ans appartenant à des petits propriétaires
  • Réquisition douce pour les logements vides depuis plus de 3 ans appartenant à des grands propriétaires.
  • Un plafond maximum pour les prix des loyers.
  • Rénover les immeubles achetés par la régie foncière.
  • Créer une société publique de création et de rénovation de logements. 

Un contrôle strict des logements mis en location pour lutter contre les marchands de sommeil.
Les logements sociaux et les logements qui appartiennent aux pouvoirs publics sont un barrage important face à la crise du logement, puisqu’ils permettent de garder la main et de proposer des bas loyers. A Huy, en 2023, ce sont 304 ménages qui sont sur liste d’attente pour obtenir l’accès à un logement social1. Ce sont 100 familles de plus qu’en 2018. On le voit, la crise économique augmente les besoins de logements à bas prix.

Les pouvoirs publics ont un rôle fondamental à jouer pour proposer aux Hutois des logements de bonne qualité et avec des prix modérés. Nous devons avoir l’ambition de loger toutes ces familles. Ceci est d’autant plus important lorsque l’on sait que Huy fait partie des mauvais élèves en la matière au niveau de la province de Liège. Seulement 2 % des ménages y vivent dans un logement public (contre 8 % à Amay, ou 19 % à Seraing par exemple). Avoir davantage de logements publics permettra également de faire pression à la baisse sur l’ensemble des loyers de Huy.

En 2018, la majorité PS-MR-Idhuy s’est engagée à construire 5 nouveaux logements sociaux par an. Cette ambition est beaucoup trop faible. A ce rythme, il faudrait 61 ans pour loger les 304 familles sur liste d’attente.
Nous voyons également qu’il y a à Huy des logements inoccupés. Nous voulons établir un cadastre de ces logements, et appliquer la « réquisition douce » pour les logements vides depuis plus de trois ans appartenant à des grands propriétaires. Les petits propriétaires qui n’arrivent pas à rénover leur logement doivent être aidés pour la rénovation et la remise en location. Mais il y a également de la spéculation. Nous voulons réquisitionner les logements vides depuis au moins 3 ans. La ville confiera ces unités de logement en premier lieu aux sociétés de logement social ou à l’agence immobilière sociale. Ainsi, nous pourrons accroître le choix de logements sociaux à un prix abordable sur le marché locatif.

En ce qui concerne les prix des loyers dans les logements privés, il est absurde qu’aucune limitation n’existe dans le prix des loyers exigé par un propriétaire. Quatre cents euros pour un studio de mauvaise qualité, c’est monnaie courante, aujourd’hui. Ce n’est interdit nulle part. Nous voulons que le gouvernement wallon instaure une grille des prix des loyers contraignante de sorte qu’ils puissent être déterminés sur base de critères objectifs : la qualité du logement, le nombre de chambres, le confort, l’économie d’énergie… Nous attribuerons à chaque critère un certain nombre de points et chaque point correspondra à une somme fixe. Ainsi, nous pourrons constituer le prix du loyer. Si le loueur ne respecte pas la grille des prix des loyers, le locataire doit avoir le droit de s’adresser à un juge afin que le loueur respecte effectivement cette grille. Il s’agit d’une compétence du gouvernement wallon. Mais devons-nous attendre son bon vouloir ? Nous voulons que les autorités communales utilisent la grille indicative élaborée par la région wallonne pour fixer une grille hutoise contraignante propre à la ville. Nous rendrons cette grille disponible et nous en ferons la promotion. De la sorte, le locataire sera plus fort.

Un autre problème du logement à Huy est l’ancienneté et l’isolation des logements. En effet, près de 60 % des bâtiments de Huy ont été construits avant 1945. Une bonne partie du bâti est vieux et ne répond pas aux normes d’isolation et de confort modernes. C’est pourquoi nous souhaitons :

  • Que la Régie foncière, qui rachète actuellement des bâtiments en ville, pour louer les rendez-de-chaussée comme surface commerciale, trouve des solutions pour rénover et isoler les étages de ces bâtiments.
  • Que la ville de Huy prenne l’initiative de mettre sur pied une société publique de rénovation et d’isolation des bâtiments.

En plus de créer de l’emploi, cette société pourrait s’occuper des logements publics, mais aussi d’aider les petits propriétaires à vivre dans une habitation aux normes.

Enfin, pour lutter contre les marchands de sommeil et les loueurs peu scrupuleux, nous voulons contrôler les logements mis en location. Actuellement, deux « éco-passeurs » sont chargés de contrôler les bâtiments signalés. Les ambitions de la majorité PS-MR-Idhuy sont bien trop faibles à cet égard. Nous voulons renforcer ce service avec des employés chargés de vérifier la conformité, l’isolation, l’hygiène, le confort ainsi que les loyers de l’ensemble des logements mis en location.