Rencontre avec Ruben Garcia Otero, président du PTB Huy
14 octobre 2017
Portrait de Ruben Garcia Otero.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J'ai 52 ans, je suis d'origine Espagnole mais je suis né à Liège. J'ai rejoins mon épouse à Huy il y a 12 ans où je vis avec mes deux enfants. Je suis comédien de formation, j'ai fait beaucoup de théâtre pour enfants. Aujourd'hui, je suis libraire à Huy.
Comment t'es tu engagé au PTB ?
Je suis issu d'une famille très politisée, avec beaucoup de syndicalistes et de travailleurs indépendants. Je n'avais jamais adhéré à un parti politique mais j'avais de plus en plus de mal avec les mesures et le discours libéral du gouvernement. Un jour, j'ai décidé d'arrêter de m'énerver tout seul dans mon divan et de m'engager pour combattre ces idées et cette politique sur le terrain. C'était en 2014. Depuis, j'y ai fait beaucoup de rencontres, je m'y suis formé et je me suis investi de plus en plus jusqu'à lancer le PTB dans la région de Huy avec Ruddy Warnier. Puis dans la commune même.
Pourquoi lancer un groupe du PTB à Huy ?
Il faut aller vers une véritable alternative à gauche comme on n'en trouve pas dans les partis traditionnels. Une réelle défense des travailleurs, qu'ils soient dans l'industrie, l'agriculture ou indépendants. Nous sommes dans une grande régression sociale, le PTB peut travailler à inverser la tendance.
J'ai connu Huy quand j'étais petit. C'était une ville où on venait prendre un bol d'air, c'était une ville très vivante. Et puis j'ai vu cette ville s'éteindre petit à petit à cause de mauvais choix politiques, comme un abandon des villes "périphérique" pour se concentrer sur des villes centre, je ne veux pas que ma ville devienne seulement une cité dortoir où on ne s'occupe plus de l'humain mais seulement de la rendre rentable.
Quels problèmes de la commune comptez-vous prendre en main ?
Il y a beaucoup de problèmes dans la commune, la désertification du centre, la mobilité, l'augmentation de la taxe poubelle...
Mais pour que les gens reviennent en ville, il ne faut pas que des magasins mais de l'emploi. Il faut repenser la politique de la ville dans son ensemble.
Développer un véritable service public de transport sur toute l'entité de la ville. Lutter contre les maisons laissées à l'abandon pour la spéculation alors que nous avons besoin de logements de qualité avec des loyers moins chers.
Ne plus diriger la ville en pensant aux investisseurs financiers mais pour répondre aux besoins des Hutoi.se.s. Ça veut dire une ville sociale, qui prend en main la politique familiale car nous manquons de places de crèche par exemple, surtout dans le centre ou encore se réapproprier les cantines scolaires pour qu’elles restent publiques, peu chers et de qualité.
Quelles sont vos ambitions pour la commune ?
Lors des prochaines élections communales, nous déposerons une liste PTB à Huy. Nous avons un double objectif lors de la campagne électorale: développer le mouvement social avec celles et ceux qui veulent se battre pour une commune des gens d’abord et obtenir des représentants au conseil communal qui seront les portes-voix de ces actions des citoyen.ne.s.